Voici le seul problème de transport connu pendant plus d'un mois de voyage (3000 km en voiture) : nous sommes bloqués dans le sable, proche de la falaise de Bandiagara, la Pajero ne veut pas démarer. Nous avons attendu 20 minutes : quelques jeunes sont passés et nous ont aidé à pousser la voiture, le moteur à redémarré.En 1986, j'ai pris un taxi-brousse de Dakar à Rosso, la frontière avec la Mauritanie. Après une bonne partie du trajet, nous avons traversé le village de Kedember. Soudainement, un jeune garçon a traversé la route juste devant nous. Le chauffeur a donné un coup de frein, mais trop tard, nous avons heurté le garçon qui a touché le dessus de la pare-brise et qui est passé au-dessus du toit pour retomber sur le goudron. Nous l'avons heurté à une vitesse de +/- 60 km à l'heure. Nous nous sommes arrêtés immédiatement, descendus, et je suis arrivé le premier auprès du petit garçon. J'étais convaincu qu'il était mort. Mais quand j'ai pris ses mains dans les miennes, il a bougé un peu. Il était inconscient, il ne saignait pas, mais quelles étaient ses blessures internes ? A Farakala, j'avais reçu quelques notions de secourisme et j'ai mis le garçon en sécurité le long de la route. Tout le monde regardait, ce n'est qu'en ce moment qu'ils se sont approchés de l'enfant. Les villageois nous ont indiqué qu'il y avait un centre de santé dans le village, et ils l'ont porté à destination. Catastrophe : ils l'ont pris n'importe comment, pas de tout en position de sécurité. Je craignais le pire. Le garçon a été examiné tout de suite par l'infirmier. Il est redevenu conscient, je ne sais plus à quel moment. Mais après les réparations à la voiture, nous avons appris que ce garçon de 7 ans a quitté le cente de santé en bonne condition ! Avec le recul, je suis convaincu que Dieu m'a fait la grâce que cet enfant vive, que je sois le premier à intervenir et à rendre ainsi un témoignage devant bien de gens. Pendant 2 ans, j'ai correspondu avec un maurétanien, Mohammed T., qui a été très interpellé. Comme, à la demande d'Abraham, Dieu a voulu préserver les habitants de Sodome et Gomorrhe s'il y avait quelques justes, Il a gardé les passagers de la voiture, et la vie de ce jeune garçon à cause de la présence d'un (de quelques ?) juste(s) en Christ. Merci Seigneur !
jeudi, février 23, 2006
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