jeudi, février 23, 2006

Derrière la croix, le jour se lève...


Au centre de la Côte d'Ivoire, j'ai vue une croix en pleine brousse. Abandonnée ou presque, elle marque toujours la tombe d'un jeune missionnaire mort de la fièvre jaune dans les années 1930. Combien d'hommes et de femmes n'ont pas quitté leur vie confortable pour amener la Bonne Nouvelle du Christ en un temps où il n'y avait pas encore de vaccins contre les maladies tropicales, où il n'y avait pas de médicaments pour soigner la malaria ? La croix de Jésus, je l'ai vue aussi dans la foi de tant de frères et de soeurs : leur amour pour le Seigneur, leur enthousiasme, leurs chants, leur foi en face du danger ou du mauvais sort... Derrière la croix, le jour se lève : un jour nouveau pour l'Evangile qui gagne des coeurs, transforme des vies, permettant un avenir meilleur. La croix du Christ reste sujet de contradiction : "folie pour ceux qui périssent; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est puissance de Dieu". (1 Corinthiens 1 : 18).

Un accueil extraordinaire !


Ils sont venus de loin me chercher à Bamako, la capitale du Mali. Mon grand ami et président sortant du District : Ely Sanogo (il m'a donné le nom de sa famille), et Pierre Diarra, le nouveau président du District de Sikasso, ont fait 400 km pour m'accueillir. J'ai pourtant proposé de prendre l'autocar, mais rien à faire : ils ne pouvaient me laisser faire le trajet tout seul. Pourtant, la voiture était "fatiguée", a dû être réparée dans la capitale, ce qui a pris un jour en plus que prévu. Cela m'a permis de visiter un ancien de Louvain-La-Neuve, de faire la connaissance de son épouse et de prier que le Seigneur leur donne des enfants. Pour eux, le coût de la voiture est énorme, mais l'amitié n'a pas de prix. Idem pour le temps : venir me chercher à l'aéroport leur a coûté 3 jours ! Nous avons l'heure, nos bien-aimés ont le temps !

Quelle arrivée à Bamako !


Quelques jours avant mon arrivée à Bamako, les missionnaires m'ont informé qu'ils ne pouvaient venir me chercher à l'aéroport. Mon cher ami Ely Sanogo de Sikasso n'a pas de téléphone à la maison, et ne va qu'occasionnellement consulter son courrier électronique dans un cyber-café. Pas de problème : Caleb Dembele, un des anciens étudiants de Louvain-La-Neuve, travaille pour l'association qui regroupe les Eglises protestantes du Mali. Il a répondu directement à mon courrier électronique et était là à la sortie de l'aéroport, pour m'accueillir. Il m'a conduit à la maison d'accueil du SIL (traducteurs de la Bible) et le lendemain Caleb a pris toute sa journée pour me promener en ville : changer l'argent dans la rue (meilleur taux que dans les banques), visite de plusieurs organismes chrétiens, rencontre avec le pasteur Tiowa Diarra, qui a comme projet de lancer l'Institut de Mission Globale et qui forme des missionnaires de son pays. Il m'a invité manger au restaurant : ces 14 et 15 février, il n'a épargné aucun effort pour m'accueillir. Merci, Caleb ! Et aussi un grand merci à Monique mon épouse, qui m'a laissé partir le jour de Saint-Valentin :) !

Impressions d'arrivée


Il commencait à neiger quand j'ai quitté la Belgique. Plus : j'ai même entendu un coup de tonnerre quand je conduisais notre fille Christelle à l'école. Pour moi, un signe : Dieu veut parler ! Décollage de Paris, nous sommes passés au-dessus de la Sierra Nevada et de l'Atlas bien enneigés, puis atterissage à Bamako à 21 h 07. Toujours 31 ° C. Il faisait noir. Descendu sur le tarmac, j'ai marché une bonne centaine de mètres jusqu'au terminal. Aucun problème à la douane, et Caleb était là pour m'accueillir. De bonnes retrouvailles : je l'avais revue lors de l'inauguration de l'église de Zambilala en 2002, mais seulement quelques secondes parmi les centaines d'invités. Maintenant, nous avons eu le temps ensemble. A l'arrivée au "guest house", les pasteurs Ely et Pierre étaient déjà présents, ainsi qu'une famille hollandaise, question de ne pas oublier ma langue maternelle ! "Je suis chez moi", c'est ce que j'ai écrit dans mon journal. Enfin, il faut quand même s'habituer un peu : la chaleur dans la chambre, l'appel à la prière vers 4 h du matin, les moustiques autour du lit (j'ai pulvérisé, mais plusieurs ont survécu). Le lendemain, je me suis promené jusqu'au pont Roi Fahd tout proche : beaucoup de voitures et surtout des gens en mobylette, c'est très coloré ! Mais, il y a aussi la pollution de tous ses engins et des feux de bois pour faire la cuisine : un problème sérieux dans toutes les villes. Il y a dû travail à faire !

La route Bamako - Sikasso


Voici le goudron : en dehors des villes, seul les grandes routes nationales sont asphaltées. Nous avons quitté Bamako vers Bougouni, presque 200 km au sud. Partout en route, de petits villages. Partout des gens, surtout quand il y a marché. Alors il y a foule : l'on arrive en vieux minibus surchargés, en vélo ou à pied des environs. Les gens marchent beaucoup, surtout les femmes qui viennent des villages en brousse : elle font des km pour vendre leurs produits : légumes, fils de coton, etc... Dans tous les villages il y a des mosquées : certaines très anciennes, mais un nombre impressionnant de construction récente. Sur tout le trajet, nous voyons à peine deux ou trois églises, surtout celle de Farakala au bord du goudron (37 km avant Sikasso), construite grâce à votre soutien !Nous voici arrêtés au bord du goudron, juste après Bougouni. Il nous reste encore 130 km, mais la route est bonne. Pas beaucoup de temps à perdre : le soleil va bientôt se coucher, et conduire la nuit est dangereux car les gens qui marchent le long de la route ou avec leur âne et charette n'ont pas d'éclairage. La nuit est tombée et la dernière heure nous avons roulé avec prudence : nous avons rejoint Sikasso fatigués, mais en bonne forme !

La famille du pasteur Ely Sanogo


Voici la famille du pasteur Ely Sanogo devant leur maison, juste à côté de l'église. Ils m'ont très bien accueilli : logé dans un dortoir de l'église, son épouse m'apportait chaque matin un sceau d'eau chaude pour prendre ma douche. Oublié : mon miroir, c'est en me regardant dans le sceau d'eau que je me suis débrouillé pour me raser chaque matin ! Ely aime beaucoup ses enfants, il a une relation très tendre avec eux, notamment avec ces filles. La jeune Nyanguila ("joie") accueille chaque fois son papa les bras ouverts quand il rentre à la maison. Ils ont 6 enfants, un autre le Seigneur l'a repris : une fille de 9 ans, très intelligente et douée à l'école. Le palu (malaria) tue beaucoup, surtout beaucoup d'enfants. Le pasteur de l'Eglise en centre ville est père de 3 enfants, mais trois autres sont décédés. Le palu tue bien plus que les statistiques officielles l'indiquent : non pas 2 - 3 millions de personnes dans le monde, mais peut-être bien le double. Sans doute que beaucoup de jeunes enfants ne se retrouvent pas dans les statistiques. Nous savons que Dieu ne les a pas oubliés, ni d'ailleurs pasteur Ely qui pense toujours à sa fille : nous savons que nous les retrouverons auprès du Seigneur !

Protection sur la route


Nous voici sur la piste en direction de Kignan, où il y a une grande usine de traitement de coton. Pendant la saison sèche, le camion qui nous précède laisse un grand nuage de poussière derrière lui. Faut mieux pas dépasser. En 1986, j'étais arrivé à Bamako en même temps qu'un jeune allemand. Il partait à Gao. Quand je suis revenu à la capitale, je l'ai trouvé grièvement blessé sur un brancard à la maison d'accueil. Sur la piste, la voiture dans laquelle il se trouvait voulait doubler un camion. La poussière leur a empêché de percevoir un véhicule venant du sens contraire : collision frontale. Il était toujours en vie et sous morphine, rapatrié le lendemain par avion. Pourquoi lui, et pas moi ? J'ai fait tant de km en avion, en voiture, derrière sur la moto à Bamako sans casque : jamais d'accident ! C'est une grâce du Seigneur, c'est que j'ai encore une mission à accomplir. Priez pour la sécurité sur les routes, pour la prudence des conducteurs. Chez nous aussi !

Evangélisation à Kignan


Kignan est une ville à 80 km au Nord-Est de Sikasso. Nous sommes ici à 50 km de l'Eglise la plus proche, raison pour laquelle le District y a organisé un effort d'évangélisation pendant plusieurs semaines. Voici l'équipe composé de plusieurs pasteurs et de quelques autres chrétiens. Nous avons projeté le film "Jésus" dans un village, pendant le temps de changement des bobines j'ai prêché sur la pêche miraculeuse. Le lendemain nous nous sommes promenés en ville, causant à plusieurs endroits avec les gens. A l'école (primaire et 3 ans secondaire) nous avons rencontré le directeur qui nous a raconté qu'il n'est pas encore chrétien ! Il y a beaucoup d'ouverture. En total, plus de 20 personnes ont donné leur vie à Jésus-Christ. Projet : le District veut construire une maison de pasteur. Ainsi, un pasteur sera sur place, fera un travail d'évangélisation et pourra entourer les jeunes chrétiens. Il faut en total 10.900 € pour bâtir la maison, voulez-vous aider ?

En toute occasion


Lors du retour à Sikasso, nous nous sommes arrêtés au bord du goudron. Ely voulait saluer un ami, il connaît du monde partout. Question aussi de se reposer un peu et de prendre l'air, car il fait chaud, vers 36 ° C. Pasteur Pierre saisit l'occasion d'annoncer la Bonne Nouvelle aux amis qui sont assis à l'ombre sous le "hangar". A l'aide de la brochure "Connaître Dieu Personnellement", il partage l'Evangile qu'il a tant à coeur de faire connaître. Ils écoutent tous, attentivement, posent des questions auxquelles Pierre répond. La semence est semée. Elle a un long pouvoir de germination ! "prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non ..." (2 Timothée 4 : 2).

Un week-end intensif à Bobo-Dioulasso


Pasteur Samuel Sanou m'avait invité à donner un séminaire chez lui à Bobo au Burkina Faso, à +/- 200 km de Sikasso. Après notre arrivée, j'ai appris que ma première intervention aurait lieu même pas une heure plus tard, et une autre intervention en soirée. Ce séminaire était organisé dans l'église de Colsama, que j'ai eu le privilège de visiter en 2002 quand pasteur Samuel était en Belgique. Le dimanche matin, j'ai prêché devant une église bien remplie : au moins 300 personnes. Quatre chorales se sont suivies : les mamans, la jeunesse, les enfants, et une chorale pour tous. L'après-midi, nous sommes partis visiter le village de Doufiguiso : le 4e message en 25 heures. Et le lundi matin encore un message d'encouragement pour tous les pasteur de la ville. C'était un week-end bien rempli !

La nouvelle maison du pasteur presque terminée


Sur la même parcelle que l'Eglise de Colsama, la Communauté a construit une nouvelle maison de pasteur. Elle n'était pas terminée au moment où j'étais de passage, mais presque. Nous y avons pris un repas avec le comité de l'Eglise. En effet, nos bien-aimés tiennent à remercier ceux qui ont contribué à sa construction, notamment les amis en Belgique. Depuis lors, cette maison a été terminée et pasteur Sanou et sa famille s'y sont installés.


Nouvelles récentes : visitez le site de l'Eglise de Colsama avec d'autres photos
http://templebethelbobo.blogspot.com/

Rencontre avec les pasteurs de Bobo-Dioulasso


Au siège national de l'Eglise de l'Alliance Chrétienne, j'ai eu une rencontre d'encouragement avec tous les pasteurs de la ville. Thème : la vision de Dieu pour l'avenir de son Eglise. Voici la photo des héros de la foi qui servent le Seigneur Jésus-Christ. Certains d'entre eux ont une grande communauté avec des centaines de personnes, d'autres sont le berger de seulement quelques brebis. Parmi ces pasteurs, il y en a qui vivent dans la précarité, surtout quand leur communauté compte peu de membres qui sont eux-mêmes dans le besoin. Un pasteur m'a raconté que cela faisait de longues semaines qu'il n'arrivait pas à rembourser le commerçant musulman qui lui avait vendu un grand sac de riz. Mais le plus difficile pour lui est l'incompréhension de ses enfants : papa est pasteur, mais il n'y a pas de quoi faire face au coût de la vie !

Une rencontre après 23 ans !


C'est ici à Oradara, sur la route de Bobo à Sikasso, que j'ai fait la connaissance de Siaka Traoré (à droite sur la photo, actuellement pasteur des Eglises Mennonites) en 1982 lors de mon premier périple en Afrique subsaharienne. Je voyageais avec mon sac à dos, dans les taxi-brousse sur une piste mal entretenue. J'étais encore célébataire, comme Siaka en ce temps. Il était déjà actif comme jeune chrétien dans la petite librairie de la ville, un témoin courageux du Christ. Nous nous sommes perdus de vue, jusqu'à ce que nous nous retrouvions en 2002 quand j'étais de passage à Ouagadougou pour la dédicace de l'Eglise de Komsilga. J'ai d'abord rencontré son épouse quand je suis monté dans l'autocar à Bobo-Dioulasso pour Ouaga. Quelle surprise il m'a fait, connaissant seulement le nom de la compagnie et l'heure de départ. En 2005, c'était mon tour de faire une surprise à Siaka : rentrant à Sikasso nous nous sommes arrêtés à Orodara. Nous y avons retrouvé Siaka au même endroit où nous nous sommes rencontrés il y a 23 ! Cela n'était pas du tout prévu au programme, merci Seigneur pour ton clin d'oeil !

Un lieu historique


C'est ici à Santidougou (Burkina Faso) que les premiers missionnaires de l'Alliance Chrétienne Missionnaire sont arrivés en 1923. A partir de ce village, la Bonne Nouvelle a rayonné : beaucoup de Bobos se sont tournés vers Jésus-Christ et de nombreuses Eglises sont nées. La maison sur la photo a plus de 60 ans. Actuellement, il n'y a plus de missionnaires, mais c'est le pasteur qui y habite. Seul l'arbre est plus vieille que la maison, que nous tous !

Quel avenir pour ces filles ?


J'ai pris la photo de ses 4 jeunes filles dans le village natal du pasteur Sanou. Nous sommes à une quarantaine de km de Bobo-Dioulasso. Dès qu'elles le peuvent, les filles aident leur maman en prenant soin des plus petits enfants, elles travaillent dur dans la cuisine pour piller le mil ou le mais pendant des heures, elles vont chercher l'eau au puits, aident au champ ou vont travailler dans la famille d'un oncle. D'autres partent vendre des produits au marché ou le long de la route. En brousse, elle se marient jeune, et sont souvent mère vers l'âge de 15 ans. Quel avenir auront ces jeunes filles ?Heureusement, il y a plus d'écoles primaires, aussi à la campagne. Beaucoup d'enfants y vont, les filles aussi. Ils savent que c'est une porte ouverte sur l'avenir et ils font tout pour réussir. Les chrétiens sont souvent issus de la campagne : de simples cultivateurs qui ont suivi le Seigneur. Ce que les parents n'avaient pas, ils l'ont donné à leurs enfants : la formation à l'école, certains ont fait le collège, quelques-uns l'université. Aujourd'hui, nous voyons qu'il y a bon nombre d'instituteurs, d'infirmières et d'autres cadres chrétiens. De beaux fruits de l'Evangile !

Bien logé !


Voici la chambre d'hôte à Bobo-Dioulasso. Un lieu vraiment confortable avec lit équipé de moustiquaire et matelas, une douche et même la climatisation. Nous y sommes particulièrement bien accueillis par maman Zerbo et la soeur Odille, une vraie diaconesse qui m'a soigné comme son propre fils. Seul désavantage : les mosqués nous réveillent encore plus tôt qu'à Bamako, vers 4 h du matin, puis vers 5 h 45. Et pourquoi pas saisir l'occasion : prier que des musulmans découvrent celui qu'ils pensent connaître, mais de qui ils ignorent le sens de sa mission : Jésus, le Sauveur qui libère du péché, le Prince de la paix !

L'hospitalité


Lors du voyage retour à Sikasso, Ely s'est arrêté chez cette famille musulmane pour les saluer et causer pendant un bon moment. Ils nous ont bien accueilli, nous avons mangé ensemble, sur le plat vous voyez de gros morceaux de papaya. C'est délicieux. Nous avons beaucoup à apprendre des musulmans dans le domaine de l'accueil. C'est certes une valeur chrétienne et biblique, mais notre société de consommation a souvent pris le dessus. A nous de changer et d'apprendre à accueillir !

"Blendio, Blendio !"


Une nuit (en Belgique), je me suis réveillé quand j'ai entendu distinctement deux fois "Blendio, Blendio". Le lendemain, j'ai fait quelques recherches et j'ai découvert que Blendio est le nom d'une petite ville, 80 km à l'ouest de Sikasso. A cause de cette révélation, nous avons visité le pasteur Ely Kamate qui habite cette ville de 12.000 habitants, villages proches compris. Il y travaille comme missionnaire malien dans son propre pays. Les autorités et les habitants de Blendio l'ont bien accueilli, le voici avec sa famille sur la parcelle où ils logent. Partout, Ely parle avec les gens, témoigne de sa foi. Certains s'intéressent, mais les féticheurs ont interdit à la population de devenir chrétien. Chaque dimanche la famille prie seul. Les 4 enfants ne connaissent pas d'autres enfants chrétiens sur place. Lors d'une cérémonie annuelle, les féticheurs lavent la tête de tous les habitants avec une eau sacrée. Pasteur Ely a expliqué que cela était contraire à sa foi. On lui a averti que, s'il ne s'y soumettait pas, quelqu'un de sa famille risquait de mourir. C'était malheureusement déjà arrivé à une autre famille musulmane auparavant. Ely a témoigné que Jésus est plus puissant que les esprits, qu'Il a tout le pouvoir dans le ciel et sur la terre, qu'Il le gardera. Il n' a donc pas participé à la cérémonie. Les habitants ont été étonnés : personne n'est mort dans la famille du pasteur ! Son Seigneur est puissant ! Gloire à Dieu !A Noël, Ely invite tous les autorités et les habitants à un repas de fête et annonce la raison de la venue du Christ. Et même si les gens n'ont pas d'autorisation à se convertir, le maire a donné une parcelle pour y construire une église !!! Priez pour le ministère d'Ely Kamate.

Le mandarinier de N'Kourala


N'Kourala est une petite sous-préfecture au bord du goudron. Le vétérinaire Adama Coulibaly a rendu un témoignage remarquable, priant pour bien de malades. Certains ont été guéris et une petite Eglise de maison a commencé, avec seulement une vingtaine de personnes, enfants compris ! L'Eglise de Farakala est souvent venu évangéliser, mais la population est resté indifférente. En 1998, nous y avons projeté le film "Jésus" en deux soirées : personne ne s'est convertie. Le District a pourtant envoyé le jeune pasteur Pierre Coulibaly, qui est un vrai évangéliste, mais il n'y a pas eu de progrès visible. Quand je suis revenu en 2002, l'Eglise a organisé une grande soirée d'évangélisation. La chorale a chanté pendant 2 heures, le pasteur a accueilli les gens et j'ai prêché devant 300 personnes. Ce soir, 15 personnes se sont données au Seigneur ! Quelle bénédiction : Pierre en était tout retourné !A cette occasion, nous avons planté ce mandarinier : il était tout petit, signe de l'Eglise qui commence comme une toute petite plante qui grandira et portera beaucoup de fruit. Voici le mandarinier en 2005 : bien protégé par le pasteur, car cet arbre est un signe prophétique. Les chèvres n'y ont pas accès. Bientôt il commencera à porter ses fruits, comme les jeunes chrétiens qui se tournent vers le Seigneur. Plus : ses fruits iront plus loin, produiront d'autres mandariniers ailleurs. Les chrétiens de N'Kourala aussi seront des témoins qui créeront de nouvelles Eglises ailleurs !

La croissance de l'Eglise de N'Kourala


En 2002, le sous-préfet nous a posé la question : "Quand deviendrez-vous sérieux ?" Comprennez : quand allez-vous, chrétiens, construire une église ?! Question intéressante de la part d'un musulman. Nous avons demandé un terrain mieux situé, ce qui a été accordé par le conseil communal. Construire une église pour 20 personnes au culte ? Cela ne se justifie pas, humainement parlant. Pourtant, nous avons discerné la direction de Dieu. Les travaux ont commencé. Et Pierre a continué à évangéliser. Lors d'une campagne dans un village tout proche, plus de 50 personnes se sont convertis. D'un autre village, une trentaine de chrétiens ont été chassés : ils se sont installés à N'Kourala. Quand je suis passé en 2005, j'ai trouvé près de 200 chrétiens dans la nouvelle église, animés par une chorale bien dynamique. Ne regardons pas les apparences, mais discernons la direction du Seigneur, et nous verrons des merveilles. "Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu." Ayons la même foi pour nos Eglises en Belgique et en France, l'Evangile est le même partout !

La nouvelle église de N'Kourala


Voici la nouvelle église de N'Kourala ! Un projet qui a bien abouti, couronné par la croissance de la Communauté et le rayonnement dans la ville. Les autorités ont demandé que les chrétiens prient pour le marché, ce que nous avons fait à condition qu'il y ait un renoncement aux sacrifices païens fait auparavant ! Priez pour le développement de cette ville, aussi pour des pluies régulières. Il n'y a pas assez de puits, ce qui cause quelquefois des querelles dans la saison chaude quand trop de monde puiser en même temps.
Merci à chaque donateur qui a contribué à ce projet !

Taperela : un nouveau projet en route !


De N'Kourala, pasteur Ely m'a pris en moto le long des petites pistes poussièreuses pour visiter l'Eglise de Taperela, +/- 30 km à l'intérieur. Il faisait chaud : avec la sueur et la poussière j'étais beau à voir !Nous voici en réunion avec les anciens. Sujet : la construction d'une église. Nous sommes ici dans une région animiste où il moins de musulmans. L'Eglise qui avait stagné pendant des années a bien progressé et rassemble chaque dimanche 70 personnes. En plus, elle a fondé une annexe dans un autre village ou une trentaine de chrétiens célèbrent le Seigneur. La construction d'une église sera certainement un soutien remarquable pour la proclamation de l'Evangile dans cette région. Ici en dehors des grands axes, presque personne n'est de passage. Voulons-nous aider ? Les membres de la Communauté ont déjà préparé 3000 briques en ciment. Et nous, voulons nous apporter notre pierre ? Aidons ces Frères et Soeurs. Le devis pour une église avec 200 places se lève à 17.000 €, mais avec un peu plus, ils pourront construire plus grand !

Kandiandougou !


Kadiandougou est un village d'un millier d'habitants, à 7 km du goudron. J'y ai été chaque fois que j'étais de passage à Farakala depuis 1986. J'ai sympathisé avec Tinzanga, un secouriste, qui cherchait le Dieu de l'Evangile mais qui restait encore attaché à ses traditions ancestrales. Il est décédé il y a quelques années, en 2002 j'ai présenté mes condoléances à son père, devenu chef de village. A cette occasion, nous avons projeté le film "Jésus", sans que les gens se décident. Le vendredi 25 février 2005, nous sommes revenus saluer les habitants et nous avons été bien accueillis avec un bon repas offert par les autorités. La chorale de l'Eglise de Farakala est arrivée pendant que nous mangions et a commencé à chanter sur la grande espace dégagée non loin d'un énorme fromagier (un arbre !). Nous avions amené un générateur : ainsi nous disposions d'une lampe néon comme seul éclairage et d'un micro. La chorale a chanté pendant au moins une heure et demi, il y avait en ce moment bien 400 personnes autour de nous. Nous ne les voyions qu'à peine, car la nuit était tombée. Les autres habitants pouvaient tout entendre dans leurs cases. Pasteur Sophonie a remercié le village pour son accueil apprécié, m'a introduit comme le visiteur venu de très loin, au-delà du désert et de la mer. J'ai prêché sur la résurrection de la fille de Jaïrus par Jésus. Pasteur Ely, natif de Farakala, traduisait le message en Senoufo, la langue parlée dans la région. A la fin du message, pasteur Sophonie a invité tous les habitants à se tourner vers Jésus-Christ. Beaucoup de gens ont été touchés : 175 personnes, surtout des enfants et des jeunes, aussi pas mal de mamans et même deux vieux ont manifesté leur désir de recevoir le Sauveur dans leur coeur pour commencer une vie nouvelle. Sur la photo, vous voyez la chorale qui chante et qui danse en ronde, les villageois sur l'arrière plan. La photo est de mauvaise qualité : les tâches sont dues à la poussière. Mais quelle ambiance, surtout : quelle grâce ce soir-là. Rien que pour cette soirée, cela valait la peine de venir au Mali !

Farakala : notre premier projet réussi


Suite à mon stage pastoral à Farakala en 1986, l'infirmier Djoumé Keita m'a écrit en 1995 pour signaler que l'ancienne église devait être réparée. Nous avons formulé un nouveau projet : construire une nouvelle église en matériaux durables. En Belgique nous avons récolté les fonds : près de 12.500 €. En 1996 les travaux ont commencé et l'inauguration a eu lieu l'année suivante. Une belle église à peine quelques dizaines de mètres du goudron, bien visible pour tous les passants. Comme les "gendarmes couchés" ont le ventre particulièrement gros, le trafic y roule très lentement. Mais la vraie beauté sont les quelque 200 personnes qui y participent tous les dimanches au culte. Avant ils n'étaient qu'une soixantaine. Caleb, le vieux pasteur était découragé. Il est décédé, mais son épouse toujours vivante a vu l'exaucement de ses prières : l'Eglise s'est réveillée, la jeunesse très dynamique au niveau de la chorale. Des campagnes d'évangélisation ont été organisées et bien de gens se sont convertis. Si vous êtes de passage, arrêtez-vous et donnez mes salutations : vous serez bien accueillis ! Farakala se trouve à 37 km à l'ouest de Sikasso, sur le goudron vers Bamako.

Reconnaissance à la chorale de Farakala


Voici la chorale de Farakala pendant le culte du 27 février 2005. Composée de jeunes et de quelques matronnes de la maternité, elle anime le culte, conduit l'assemblée dans la louange et accompagne de nombreux efforts d'évangélisation. Quand il y a un mariage, un baptême ou une fête, ils sont fidèles au rendez-vous.
Un grand merci pour votre collaboration à tant d'efforts où nous avons travaillé ensemble. Que Dieu vous bénisse tous !
PS. Merci à l'Eglise Protestante de Wavre pour l'achat de la guitare et d'une partie du matériel d'amplification !

A la fin du culte ...


A la fin du culte où j'avais abordé la parabole de la vigne (Jean 15 : 1 - 9), et où j'ai invité chaque chrétien à porter beaucoup de fruit, 17 jeunes sont restés pour se convertir. Il n'y a pas de tasse de café après le culte comme chez nous, mais régulièrement des gens s'adressent au pasteur pour donner leur vie à Jésus-Christ. Quelle joie de voir autant de jeunes, surtout des filles mais aussi quelques garçons, donner leur vie au Seigneur. A ma visite précédante, 15 personnes avaient ouvert leur coeur à l'Evangile. Gloire à Dieu qui a touché tant de coeurs. Je crois qu'un élément important est de revenir régulièrement : ils me connaissent, savent que ce n'est pas du show mais du vrai, chaque retour est une preuve d'amour pour eux.

La prière de conversion


Après une courte explication en quoi consiste la conversion pour qu'ils comprennent bien leur démarche, pasteur Sophonie prie avec le groupe. Ils prie une phrase à la fois et demande au groupe de la répéter à haute voix. Cela m'est arrivé aussi de prier d'abord en Français, puis le traducteur en Bambara ou en Senoufo, finalement tout le groupe qui répète la prière. Cela vient du coeur, c'est touchant, mais pour qu'il n'y ait pas trop de traductions je préfère que le pasteur de l'Eglise prie avec ceux qui se convertissent.Après la prière, nous donnons quelques encouragement et nous répétons que les affermissements bibliques sont essentielles pour avancer et se préparer au baptême.

Et ce n'est pas fini !


Plusieurs malades sont restés : nous écoutons le récit de chacun qui explique sa souffrance, puis nous prions pour chaque personne individuellement. "Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris." Après le repas de semoules chez mon logeur Djoumé, nous avons prié pour la guérison de plusieurs femmes qui étaient venues nous trouver, puis nous sommes partis prier pour le frère de l'infirmier Koniba à la maison. Le dimanche : le jour du Seigneur, jour de grâce et de travail pour les serviteurs de Dieu ! Pendant la prédication au culte j'avais déjà difficile à parler, et avec toutes ses occasions de prière j'avais finalement une extinction de voix ! Mais est-ce qu'on peut refuser de prier avec ses bien-aimés qui cherchent le toucher de Dieu : non ! La Bible dit que "toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu". Nous en avons vu la véracité à Lobougoula !

Il faudra revenir


Regardez bien le manguier bien rempli de bonnes mangues, mais elles ne sont pas encore mûres. Pour goûter ces bons fruits, il faut revenir à partir de mi-mars, avis aux amateurs ! Attention : les mois de mars et d'avril sont les mois les plus chauds de l'année ...Sur la photo (de gauche => droite) : une dame qui m'est inconnue, Marthe l'épouse d'Adama (le vétérinaire qui a évangélisé à N'Kourala), pasteur Ely, Néma (Grâce) l'épouse de Djoumé, Adama, moi-même, et Djoumé Keita, l'infirmier en chef du dispensaire maintenant à la retraite. C'est lui qui m'a accueilli la première fois en 1982 et qui m'a soigné quand j'ai fait ma première crise de palu. Grâce à lui, je suis encore en vie !

Un village typique


Voici Dozanso, un village typique du pays Senoufo, située à mi-chemin entre Farakala et Lobougoula. Nous avons fait les 20 km en une heure de trajet par la piste. Les habitants sont cultivateurs : maïs, petit-mil, sorgho, haricots, etc... Il n'y a pas encore de téléphone, ni de télévision, ni de centre de santé à Dozanso. Plusieurs ont un vélo, ceux qui sont riche une moto. Beaucoup vivent encore comme au temps d'Abraham, mais cela change.

Une nouvelle Eglise est née !


Voici le hangar sous lequel les chrétiens de Dozanso se rencontrent. Ils étaient 17 adultes et 3 enfants. Nous avons passé une heure avec eux pour les encourager et prier ensemble. Le vieux ne voyait presque plus : nous lui avons promis une aide pour se faire opérer dans la ville. Une bonne centaine d'euros : combien cela n'aurait-il pas coûté chez nous ?!Quelques mois plus tard, l'opération s'est bien déroulée et le vieux est rentré avec une bonne vue à la joie de tous les villageois. Lors d'une évangélisation avec l'équipe du District, 30 personnes ont ouvert leur vie pour recevoir Jésus-Christ, puis 8 autres quelque temps plus tard. Cela fait donc une soixantaine de chrétiens à Dozanso, une Eglise est née ! Non : ils n'ont pas d'église, c'est dehors sous un hangar qu'ils se rencontrent, mais leur foi est bien vivante !

Merveilles à Lobougoula


C'est ici à Lobougoula que j'ai reçu l'accueil le plus spectaculaire : toute l'Eglise se trouvait dans la rue devant l'Eglise, chantant et louant Dieu sous la direction de la chorale. Ils nous accueillaient comme des rois, toute la ville a entendu la joie des chrétiens. Mais ce n'est pas seulement cet accueil qui est inoubliable. En arrivant j'avais une extinction totale de ma voix. En soirée je devais prêcher. Je ne pouvais pas. Mais est-ce possible de décevoir ces Frères et Soeurs qui m'ont donné un tel accueil ? J'ai donc renoncé à ne pas prêcher. Dans mon journal, j'ai écrit peu avant la soirée : "Il faudra un miracle, il n'y a que quelques mots qui sortent de ma bouche." Quand on m'a donné la parole, j'ai demandé à l'Eglise de prier pour moi. Ils ont tous prié ensemble à haute voix. En ce moment, je ne pensais tenir que 3 minutes et j'ai abandonné toutes mes notes. J'ai juste voulu donner des salutations et quelques paroles d'encouragement. Ma voix était totalement cassée. Mais Sophonie, mon traducteur juste à côté de moi, me comprenait. Et j'ai continué à partager, c'est le traducteur qui transmettait avec sa voix bien audible. Pendant 3 quarts d'heure j'ai prêché, et une grande grâce reposait sur l'assemblée. Ils voyaient que la puissance de Dieu agit dans la faiblesse. Nous n'avons pas fait d'appel ce soir. Mais avant que nous prenions le repas, 20 jeunes et des femmes sont venus nous trouver de leur initiative pour devenir disciples de Jésus-Christ, quel temps de grâce ! N'ayons pas peur de nos handicaps, ne les prenons pas comme prétexte pour ne rien faire, le Seigneur s'en sert !

L'Eglise de Zégoua


Voici l'église de Zégoua. Ce mardi matin, j'y ai apporté le message devant une cinquantaine de personnes. Cette nouvelle église est bien faite, construite sur le modèle de celle de Farakala, une maison de pasteur juste à côté vient d'être terminée fin 2005.
Un grand merci aux donateurs français qui ont aidé à bâtir cette église !

Paix en Côte d'Ivoire !


Zégoua se trouve sur la frontière avec la Côte d'Ivoire. De la colline, nous voyons ce magnifique pays, riche en productions agricoles et équipé de bonnes routes, mais aussi touché par un conflit entre le nord et le sud. Le 18 octobre 2002 nous étions déjà venus sur place pour prier pour la paix. Le capitaine de l'armée au poste de la douane a noté notre témoignage dans son cahier officiel. Le pays ne s'est pas embrasé contrairement à ce que bien de journalistes avaient prévu. En ce mardi 1 mars 2005, nous avons traversé la frontière à pied, et là nous avons encore une fois prié pour la paix. Persévérons dans la prière : que le Seigneur dissipe la méfiance et la haine, la violence et la guerre. Nous saluons les bien-aimés, particulièrement les anciens de Louvain-La-Neuve en Côte d'Ivoire !

Exemple d'une classe d'école


A Somasso, village où les premiers missionnaires de l'Alliance ont annoncé la Bonne Nouvelle en 1924, nous avons visité l'école. J'ai choisi la classe qui correspond à celle de notre Julien : c'est la 3e année secondaire, 106 élèves assis par 4 sur les bancs ! Je leur ai donné un petit cours de géographie de la Belgique : ancienne colonie française, qu'un seul élève connaissait la capitale de notre pays. Maintenant ils le savent tous, j'espère que cela leur sera utile à un examen plus tard !

La Communauté de Somasso


Voici les chrétiens de l'Eglise de Somasso. Bien que j'y ai prêché un vendredi matin, l'ancienne église était pleine à craquer. J'y ai apporté un message avec onction : je pensais qu'il y aurait beaucoup de conversions, mais personne ne s'est levé ! Après le culte, un jeune homme s'est adressé à nous : ce n'est pas devant les autres, mais devant les anciens qu'il voulait donner sa vie à Jésus. Nous avons parlé et prié avec lui. Après son départ, les anciens m'ont raconté qu'il vient d'une famille musulmane. Qu'il devienne un Paul des temps modernes, particulièrement pour ceux de son peuple !

Beaucoup d'enfants !


Partout, dans les villes, dans les villages, dans les églises aussi, il y a beaucoup d'enfants. Le Seigneur les aime particulièrement, et j'aime leur donner une attention spéciale. Ils sont l'Eglise d'aujourd'hui et de demain. Voici quelques enfants de l'Eglise de Somasso, ils nous saluent tous !

Visite à l'école biblique de Ntorosso


Il y a plusieurs instituts bibliques au Mali qui forment les futurs pasteurs. Nous voici de passage à Ntorosso. Avant c'était une région très verte, mais depuis la sécheresse dans les années '70 beaucoup de verdure a disparu. A ma droite sur la photo le jeune Yuhanna qui termine ses études et se trouve actuellement à Farakala, avant d'être consacré dans le ministère pastoral

La conférence nationale


Moïse Guindo, le président de l'Eglise Chrétienne Evangélique au Mali (ECEM) m'avait invité à apporter les messages à l'occasion de la conférence nationale. Celle-ci a eu lieu le week-end du 4 - 6 mars à Sanekuy, un ancien station missionnaire +/- 80 km à l'est de San. Chacun des 19 districts de l'Eglise était représenté par une délégation, ainsi que le comité national, les oeuvres de l'Eglise, les pasteurs qui ont une mission spécifique et les missionnaires de la CMA. Le thème général était : Comment mobiliser les ressources de l'Eglise ? En total j'ai donné 4 messages : le dernier, dans lequel j'ai prêché sur les erreurs de Guéhazi comparé à la foi d'Elisée, a particulièrement marqué l'assemblée. Voici une vue des participants lors du culte du dimanche matin auquel étaient aussi invités les autorités et l'Eglise locales

La chorale


La chorale locale qui dirige les chants. A gauche, pasteur Moïse Guindo (avec cravate) et d'autres pasteurs qui ont une responsabilité dans le programme.

Et encore des enfants


Juste devant moi, des dizaines d'enfants étaient installés sur des nattes, libérant leurs places pour les quelque 500 adultes qui ont participé au culte. Pendant le culte, j'ai fait pas mal de signes à leur plus grand amusement !

Les musiciens


Les musiciens accompagnent les chants par leurs sons particulier. Notez particulièrement le balophone en avant-plan.

Sainte-cène à la Conférence Nationale


Les pasteurs autour de la table de communion, juste avant la distribution de la cène.

Hommage aux jeunes filles


Ce sont ces jeunes filles avec les mamans, qui ont cuisiné matin, midi et soir pour des centaines de personnes. Nous avons bien mangé et je me suis habitué à la nourriture locale : du riz avec beaucoup de légumes, le tô (le fou-fou congolais) et même les haricots (un sujet de blagues !). Et pour le visiteur belge, elles n'ont pas oublié à faire des frites ! Voici les filles qui puisaient l'eau : tout un travail. Elles veillaient aussi sur moi dans la chambre où j'étais logé. Merci à cette jeunesse qui a tout fait pour bien accueillir les centaines de participants à la Conférence Nationale

Avec pasteur Moïse Guindo


Pasteur Moïse (au centre) a été réélu dans sa fonction comme président de l'Eglise qui compte au moins 476 Eglises locales. Avec la Gospel Missionnairy Union, c'est la plus ancienne Eglise Protestante, active dans le pays depuis 1924. Le nombre d'Eglises locales progresse chaque année : quelle joie d'avoir la liberté d'expression dans un pays musulman, de rencontrer bien d'églises pleines. Les chrétiens au Mali ne soucient pas des chiffres : pour eux ce n'est pas leur nombre qui compte, mais la grâce de Dieu qui se manifeste en chaque Communauté. Une chose est certaine : les statistiques exagèrent le pourcentage des musulmans et donnent un chiffre inférieur pour les animistes et les chrétiens.Je soutiens pasteur Moïse Guindo de tout coeur. Il est un homme de Dieu avec qui l'Eglise est encore appelé à progresser. Il me donne aussi de précieux conseils pour les projets en cours ou à soutenir bientôt. Ensemble nous avons instauré l'opération Joseph : chaque Eglise qui reçoit une aide de l'étranger, doit rembourser 20% au fonds de solidarité de la caisse nationale. A son tour, celle-ci soutient d'autres projets !

Evangéliste en action


Lors de notre visite du marché de la ville de San, nous avons rencontré cet évangélise qui prêchait la bonne nouvelle. Chaque pasteur de l'Eglise fait un travail remarquable d'évangélisation par ses contacts quotidiens, lors des salutations et des rencontres en chemin, au jour du marché ou lors des rencontres de chaque jour. Certains évangélistes ont un ministère spécialisé dans la ville de Bamako, à la radio ou dans les prisons. Prions pour tous ceux qui annoncent la Bonne Nouvelle.Souvent les moyens manquent : il n'y a pas de haut-parleurs, pas de groupe électrogène en brousse. Dans une Eglise, le haut-parleur vieux d'au moins 50 ans est toujours en fonction, réparé quand nécessaire. Sans moto, les déplacements dans les villages prennent plus de temps, et les pasteurs n'ont pas assez de temps pour affermir les nouveaux chrétiens. Et en face d'eux, ils rencontrent des missionnaires musulmans suréquipés. Pourtant, la grâce de Dieu agit dans nos faiblesses, et l'Evangile fait son chemin.

"Un serpent" !


Pasteur Moïse Guindo m'a amené visiter la région des Dogons, sa région d'origine. Nous avons voyagé avec la Pajero du Comité National, une voiture déjà bien "fatiguée", mais roulant toujours. Nous avons d'abord visité Joseph et Maria qui travaillent parmi les pêcheurs Bozo (tous musulmans). Puis nous nous sommes arrêtés dans un camp militaire pour visiter le frère de Moïse. Quand Moïse est descendu de la voiture, il a fait signe de descendre immédiatement. Je ne comprennais rien. "Un serpent" a-t-il crié au chauffeur Mokhtar qui prenait son temps. Il est sorti toute de suite. "Il y a un serpent dans la voiture", répétait Moïse, à nous qui n'en croyions rien. Nous avons ouvert toutes les portières, bougé les bagages, et nous avons aperçu un serpent. Quelqu'un a essayé de l'écraser avec un coup de bâton, mais le reptile s'est réfugié derrière le tableau de bord. Pas moyen de l'en déloger. Des sceaux d'eau ont été jetés à l'intérieur, sans résultat. Mokhtar a commencé à démonter le tableau de bord. Quelques militaires sont venus nous aider. Avec une tige de métal, le serpent a été coincé, mais pas moyen de l'en sortir. Finalement, quelqu'un de particulièrement courageux a vu la queue, l'a attrapé et d'un coup l'a tiré dehors et a écrasé la tête du serpent en le frappant par terre. Jésus a dit : "Vous marcherez sur les serpents et les scorpions, et rien ne pourra vous nuire." C'est un signe fort pour nous, pour pasteur Moïse 2 jours après sa réélection en particulier. Nous savons que le serpent est un des noms de Satan. Le serpent a voyagé avec nous sans que nous le sachions, mais le Seigneur nous a protégés. Le serpent n'a plus pu se cacher, il a été révélé. Tout le monde s'est mobilisé pour le déloger, et après de longs efforts il a été tué. Qu'il en soit aussi ainsi dans l'Eglise : que là où le Malin s'est installé il soit dévoilé, puis chassé par l'unité des chrétiens et par l'Homme courageux par excellence : Jésus-Christ !

Tué !


A Farakala, j'ai eu l'occasion de tuer quelques fois un scorpion. Une nuit dans la maison où j'étais logé, j'ai failli marcher sur quelque chose de noir qui bougeait : un scorpion. J'étais pieds nus ! Merci Seigneur, Tu as encore veillé sur moi ! J'ai attrapé une sandalette, et après 2 - 3 coups fermes, il a rendu l'âme. Le couple hollandais qui me logeait s'est réveillé en sursaut, heureux d'apprendre qu'il n'y avait pas de quoi s'inquiéter. C'était sous la teinture à l'entrée de leur chambre à coucher que le scorpion a eu le coup de grâce.Voici le serpent qui vient d'être tué.Nous avons continué notre voyage en sécurité vers le pays Dogon !

Sécheresse


Il fait sec au pays Dogon, l'Est du Mali, au Nord du Burkina. Pendant les quelques mois de pluie les gens cultivent leur champs. Hélas, en 2003 et 2004 il n'a pas plu assez. Puis les criquets sont venus par millions, ils ont dévoré le peu qui restait. Les récoltes ont été mauvaises. Solidarité Protestante a fait un don de 2200 € pour la lutte contre la famine, ce qui a permis à l'Eglise d'intervenir en plusieurs Districts. Si les médias n'ont pas parlé de famine au Mali, c'est parce que bien d'acteurs humanitaires sont intervenus à temps. Gloire à Dieu.Dans beaucoup d'Eglises, les chrétiens prient chaque semaine que le Seigneur envoie la pluie en temps voulu.

Arrivée à Ogodengou


Nous voici chez le pasteur d'Ogodengou, le village natal de Moïse Guindo. Nous avons passé cinq nuits sur place pour participer à plusieurs activités dans la région : deux soirées d'évangélisation dans le village de Judju, formation des évangélistes à Koro, visite au centre d'alphabétisation de Koro et aux Eglises de Bondo, Pomorododiou et Sanga (sur la falaise).